samedi 8 décembre 2012

A Kind Of Magic



Ce matin, par erreur

J'ai découvert ton coeur.
Caché dans son étui,
Il ne faisait aucun bruit.

Je n'osais l'en sortir
Par peur de l'effrayer,
Mais le voyant frémir
Je me suis approchée.

Il m'avoua s'être égaré
Avant-hier dans la soirée,
Ignorant par quelle magie
De ton corps il était sorti.

Comme il avait un peu froid
Je l'ai serré contre moi.
Tout gêné, il m'a prié
De toujours le protéger.

Sur un lit de douceur
Je l'ai mis à l'abri,
Un lieu de chaleur
Où je prends soin de lui.

Maintenant tous les deux
Comme des amoureux,
On patiente, attendris
Que tu reviennes ici...



Mud Flow - "Today"
Planningtorock - "Happy Time"
Cotton Jones - "I Am The Changer"
Power Animal - "All I Can Hear Is The Bees" (Yours)
Edward Sharpe & The Magnetic Zeros - "40 Day dream" ♫♪


mardi 4 décembre 2012

Crise De Tristesse



Minie folie. Stress. Obscurité. Refus.


2h38 du matin, je me sens faible, des humeurs négatives inaccoutumées. Le vide intérieur nauséabond.
Autour, rien ne bouge, aucune vie, comme dans un funérarium inactif.
La fraîcheur me statufie, me paralyse. Je suis raide. Semblable à la statue d'Athéna de Phidias, ou encore celle du Doryphore de Polyclète.
Blanches, droites, fermes, froides, aucun mouvement, aucune danse.

Ébauches d'images fébriles, je m'enferme.
Solitude et déréliction.
Un soupçon d'espoir s'échappe aussi tôt dans l'air humide d'une nuit infinie, je ne peux rien rattraper.
Angoisses loufoques, appréhensions cinoques, détresses maladives.
Je ne ferme pas les yeux, je pense.
Il y a des idées qu'on tente d'effacer, mais rien n'y fait.
Concept nocturne. Le temps ne passe pas, pourtant l'heure tourne.

3h24, mes yeux enfin clos, je pense toujours.
Le pouvoir de l'esprit, même la volonté n'y change rien.
Songes frénétiques cruels, rêves chamaniques, je suis dans un "état modifié de conscience". En psychologie, on dit qu'il s'agit de tout état mental différent de l'état d'éveil ordinaire.
Un état de transe dont je n'ai que les effets irritants.
Notions aléatoires et incertaines, je suis perdue. Je voyage à l'intérieur, je m'arrête, je m'isole.

Pleurs arides, la douleur est là mais plus rien ne coule.
Les perles ont toutes roulé. J'ai le syndrome de Sjögren.
On refait les images, on repasse la vidéo, on rembobine.
Les secondes stagnent... On s'imagine.
Je me sens piquée, décousue, transpercée. Comme une poupée vaudou abusée.
Le mal me torture et mon délire me crève. La plaie est monumentale. L'affliction terrible.
Supposition hasardeuse: vais-je respirer?

4h02 je me sens creusée, tout un tas de crevasses acerbes et vexantes comparables à la faim qui vous déchire, vous tiraille. L'inexistence de mon souffle me rend claustrophobique. Dans une atmosphère inquiétante, je me crois dans un film de Murnau où tout est noir et funeste, obscur et menaçant, lugubre, sombre et dantesque.
Tout comme dans "The Premature Burial" de Roger Corman, le titre parle de lui même.
Je deviens neurasthénique. Rien ne s'arrange.

4h48, la fatigue me prend d'avoir trop réfléchi.
Je ne lutte pas. Je m'endors.
Enfin.




Röyksopp - "Sparks"
Arcade Fire - "Cold Wind"
Caribou -" She Is The One"
Spiritualized - "Cool Waves
Mùm - "A Little Bit, Sometimes"
White Noise - "Love Without Song"
Alela Diane - " Can You Blame The Sky?"
Sopor Aeternus & The Ensemble Of Shadows -"Leeches & Deception"♪ ♫



Liste des chansons/artistes que je me souviens avoir entendu cette nuit là.
Texte écrit un soir de pleine lune et d'insomnie.